INTERVIEW DE M. VAXIVIÈRE

3 décembre 2024

En passant de la monoplace au LM P2, on aurait pu penser que Matthieu Vaxivière devrait prendre ses marques. C’est mal connaître le talent du Limougeaud qui a terminé le Prologue FIA WEC en haut de la feuille des temps à Monza sur l’ORECA 07 du TDS Racing qu’il partage avec ses amis François Perrodo et Manu Collard.

“Le Prologue FIA WEC a été positif pour toute l’équipe” nous a déclaré Matthieu Vaxivière. “Le programme d’essais a été passé avec de longs runs à la clé. François poursuit sa découverte de l’auto sachant qu’il faisait ses premiers pas sur le tracé de Monza. Manu revient en prototype après avoir roulé ces dernières années en GT. Le TDS Racing passe de l’ELMS au FIA WEC. Toutes ces nouveautés font qu’il faut encore se caler mais nous sommes prêts pour Silverstone.”

Champion de France de F4 en 2011, Matthieu Vaxivière a gravi les échelons jusqu’aux portes de la Formule 1 pour terminer vice-champion en World Series 3.5 chez Lotus en 2015 avant de poursuivre l’an dernier en Formula V8 3.5 chez SMP Racing.

Le passage en LM P2 s’est passé en douceur pour l’ancien pensionnaire de la 3.5 qui roule maintenant dans un prototype qui se rapproche d’une monoplace en termes de pilotage et de vitesse : “On sent bien le poids sur la LM P2 mais on s’y adapte bien. On ne peut pas dire que c’est juste une monoplace avec un toit. La position de conduite est semblable à ce que j’ai connu en monoplace. Je ressentais plus de fatigue dans une GTE que dans la LM P2. C’est juste une question d’habitude. Les LM P2 2017 ont beaucoup d’aéro. Nous avons maintenant une bonne base de travail à l’issue du Prologue. La course rendra son verdict.”

Avec des LM P2 qui ont une vitesse de pointe élevée, la comparaison avec les LM P1 a lieu d’être : “On va aussi vite que les LM P1 en ligne droite mais les autos n’ont rien à voir à l’accélération. C’est là où les pilotes LM P1 font la différence. En 2014, je roulais dans une GTE en FIA WEC et les LM P2 avaient du mal à trouver l’ouverture. Maintenant, c’est nettement plus facile. En revanche, c’est plus compliqué dans les virages car on arrive très vite. On peut perdre beaucoup dans le trafic.”

Comme son pilote de pointe, le TDS Racing est encore en mode découverte de l’ORECA 07. “Nous avons une des meilleures équipes” souligne Matthieu Vaxivière. “Tout le monde sait ce qu’il a à faire. TDS Racing était le bon choix.”